New
York, c’est trop grand pour moi !
Elle vient à
peine de fêter ses 20 ans qu’elle est déjà célèbre en Italie, son pays
d’origine, comme en Allemagne, aux Pays bas, en Suisse, en Belgique, au Japon,
et bien sur en France. Et tout ça grâce à une chanson : « La
Solitudine ». Pourtant
ce succès ne monte pas à la tête de Laura Pausini, qui garde les même
goûts qu’autrefois et aime toujours autant rester chez elle, faire de la céramique,
téléphoner à ses amis et… écouter Whitney Houston. Nous l’avons rejointe
à New York pour parler de tout cela avec elle.
|
Dis-moi
Laura, en quelques mois, ta vie semble être devenue un véritable conte de fées…
C’est vrai… Après
avoir passé des concours de débutants, j’ai eu la chance d’être remarquée
par le producteur Angelo Valsiglio. Il m'a écrit « La Solitudine »,
et grâce à cette chanson j’ai remporté, en février 1993, le festival de
San Remo. Depuis, je suis entrée dans les hit-parades, j’ai fait des télévisions
dans plusieurs pays, je voyage, je signe des autographes, je reçois des
lettres… Tout ça est nouveau pour moi, et j’ai vraiment du mal à y croire.
Si
le succès est tout nouveau pour toi, on peut dire qu’à 20 ans seulement
(depuis le 16 mai) tu as déjà nombre d’expériences à ton actif.
Tu sais,
j’ai grandi dans la musique. Mon père est musicien, alors depuis l’âge
de 8 ans, je chante dans les piano-bars avec lui. Au début, pour moi chanter était
plus une passion qu’un projet de carrière. Jusqu’au jour où mon père ne
m’accompagnant pas, je me suis retrouvée toute seule devant un
micro…C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que c’était vraiment ma
vocation.
|

|

|
Mais
tu n’as pas pour autant arrêté tes études…
Non, d’ailleurs, je
les poursuis, ou du moins j’essaie ! (Sourire.) J’étudie la céramique
aux Beaux-Arts. J’adore ! J’aime faire des choses de mes mains.
Pourtant,
aujourd’hui, avec ta vie de star, tu ne dois plus trouver beaucoup de temps
pour l’art, non ?
Tu as raison. En un
an et demi, ma vie a complètement changé. Tout a explosé. Mais je suis restée
en contact avec mes amis de Faenza où je faisais mes études. D’ailleurs, je
passe ma vie au téléphone ! Où que je sois, je les appelle pour leur
raconter ce que je vis. A Erika et Franco, mes deux meilleurs amis, je peux tout
dire. Pour eux je ne suis pas Laura Pausini la chanteuse, je suis moi, tout
court !
|
Et,
en plus, aujourd’hui, tu es à New York. Encore un rêve que tu réalises ?
Oui, bien sûr, mais
pour moi aller à New York faisait tellement partie des rêves que je ne pensais
pas y venir un jour. Du coup, j’ai du mal à réaliser que je suis en train de
te parler, ici, en plein Central Park. D’ailleurs, ces mots « Central
Park », « Broadway », «Cinquième Avenue » sont
magiques pour moi.
Alors
comment la trouves-tu cette ville ?
Grande ! (rire.)
Trop grande pour moi…je me sens toute petite, toute perdue à côté de ces
immenses gratte-ciel. Je ne pense pas que je pourrais vivre ici. Je préfère
Paris ou Milan.
Qu’as-tu
visité?
Central
Park où j’ai tourné «Sacrée Soirée ».
Little Italy, le quartier italien, où nous avons fait le reportage pour
Salut !. J’ai fait les boutiques de la Cinquième Avenue car j’ai le défaut
de toutes les filles : j’adore le shopping ! Je suis montée tout en
haut de l’Empire Stade Building. Et demain, j’espère voir la statue de la
Liberté. Sinon, j’ai vraiment joué les touristes en voulant goûter les
hamburgers et les hot dogs américains. Mais,
bon, je préfère un bon plat de spaghettis à l’italienne !
C’est ma spécialité…
|

|
Les
Etats-Unis, c’est tout de même le pays de tes idoles, je crois…
Oui, les trois
artistes que j’écoute le plus sont Whitney Houston, Michael Bolton et Barbara
Streisand. Et, c’est vrai, ils sont tous les trois américains !
(Sourire.) Côté chanteurs français, j’aime Edith Piaf et Vanessa Paradis.
Quel
est ton souhait pour ton avenir professionnel ?
Travailler longtemps,
vivre de ma passion et garder les pieds sur terre…
©
Article
de presse de 1994
* * * * * * * * * * * * * * * * 
|